La zone de protection s’étendra de la ville de Kratié jusqu’à la frontière avec le Laos, selon l’édition en ligne du Jakarta Globe. La pêche y sera autorisée mais des ustensiles comme les nasses et certains filets, ainsi que les maisons flottantes, seront interdits du fait qu’ils risquent de blesser les dauphins. Le gouvernement a annoncé cette mesure à travers un sous-décret approuvé le 24 août par le premier ministre Hun Sen, précise le Phnom Penh Post du 27 août. Selon les autorités, il resterait au Cambodge entre 155 et 175 de ces cétacés océaniques vivant en eau douce. L’année dernière, le Fonds mondial pour la nature (WWF) estimait pourtant leur nombre à seulement 85 individus.
Selon le sous-décret, la zone de protection « servira le secteur de l’écotourisme et préservera les dauphins ».
Michelle Owen, la directrice du WWF Cambodge citée par le Jakarta Globe, a salué cette décision qui « démontre l’engagement du gouvernement du Cambodge pour protéger cette espèce mythique et en danger ». Selon l’organisation de protection de la nature, le dauphin de l’Irrawaddy du Mékong est classé comme espèce en danger depuis 2004. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a également inscrit les dauphins de l’Irrawaddy du fleuve Mékong sur sa liste des espèces en danger critique d’extinction.
Le WWF précise que les filets maillants sont la principale cause de mortalité des dauphins adultes, dans lesquels ils s’étranglent, en plus d’un taux déjà anormalement élevé de mortalité aux causes incertaines, et de la dégradation de leur habitat naturel qui fait décliner leur population. Cette espèce de dauphins se rencontre également dans les zones côtières d’autres pays d’Asie du Sud-Est, notamment dans le fleuve Irrawaddy en Birmanie (ou Myanmar) et dans le Mahakam, en Indonésie.
SOURCE
http://asie-info.fr/2012/08/29/cambodge-un-sanctuaire-pour-le-dauphin-du-mekong-58610.html